Choix, accueil et éducation du chiot

Adopter un chiot : est-ce que toutes les planètes sont alignées?

La première étape avant même de choisir un chiot c’est de savoir si c’est le bon moment pour vous.

Demandez vous si votre emploi du temps pour les prochaines années sera compatible avec la présence d’un chien à vos côtés. Prévoyez vos vacances, le chien partira-t-il avec vous? Avez-vous des personnes de confiance pour sa garde?

Il ne faut jamais agir sur un coup de tête et penser avant tout au bien être du chien. C’est un être social à qui on peut enseigner la solitude dans une certaine mesure. Si vous êtes absent 12 heures par jour, cela fait trop pour un chien. Cela signifie qu’il faudra trouver des solutions comme le pet-sitting, les promeneurs de chiens, déposer votre chien chez vos parents etc. Le principal c’est de penser à tout avant d’agir 🙂 C’est comme la venue d’un enfant, cela s’organise!

choix chiot

Donc, votre futur chien devra correspondre à votre style de vie, votre personnalité, vos activités.

Cela étant fait, on peut passer à l’étape suivante : choisir son chiot!

Une étape heureuse qui reste pour moi un des plus beau moment de ma vie personnelle!

Choix du chiot

Le choix de la race du chiot

La première étape est de choisir la race du chiot ou pour les chiots croisés, le type de chien. J’entends par là le fait de se renseigner sur les aptitudes et donc les BESOINS du chien qui sera votre compagnon de tous les jours. Ne choisissez pas un chien type Beagle si vous aimez passer vos week-end à la maison et n’avez pas le temps pour de longues balades quotidiennes. Ne choisissez pas un Basset Hound si vous aimez courir. Ne choisissez pas un Jack Russel si vous aimez le calme et la zenittude etc.

Attention, ne tombons pas dans les fiches de race type « le labrador est un chien qui aime les enfants ». C’est une erreur évidente, il n’y a pas de gênes qui prédisposent un chien à aimer ou non les enfants, une couleur, une matière etc. Si vous voulez un chien qui aime les enfants, il va falloir l’y habituer, et pourquoi pas choisir un élevage où le chiot aura été en contact avec des enfants de la tranche d’âge des vôtres (sans mauvaise expérience bien sûr!).

accueil choix chiot

Si vous prenez un Beagle et qu’il ne sort jamais du jardin, vous allez avoir un chien malheureux et vous pourrez faire face à des comportements gênants type : manger les murs, faire des trous, aboyer sans cesse, des destructions etc. N’oublions pas que les comportements du chien sont le reflet de la façon dont il se sent.

Une fois la race, le croisement, décidé, il vous reste 3 solutions. Vous rendre dans un élevage, acheter votre chiot à un particulier qui fait faire des porter à sa chienne ou adopter au sein d’un refuge. Il y a des avantages et des inconvénients à chacune de ces possibilités.

Le choix d’un chiot en élevage

Si vous choisissez d’acheter un chiot en élevage, les avantages sont que normalement les chiots sont testés pour les maladies génétiques liées à la race donc vous achetez en pleine conscience. De plus, votre chiot est LOF donc vous pouvez faire des concours (bien que je ne sois pas fan personnellement).

De plus, les bons éleveurs sélectionnent des reproducteurs non seulement sur leurs caractéristiques physiques (et pedigree) mais cherchent aussi une compatibilité des tempéraments et à « produire » des chiots biens dans leurs pattes!

Attention néanmoins à vérifier certains points. Sans faire de stigmatisation, certains élevages ne sont pas recommandables. Ainsi, après avoir choisi votre race, n’hésitez pas à contacter le club de race (ou consulter le site) pour prendre connaissance des tares et des test obligatoires ou recommandés pour cette race. Le club de race peut également vous recommander des élevages reconnus pour leurs bonnes pratiques (la Société Centrale Canine et le LOF ne sont pas garants de bonnes pratiques).

Un conseil d’une amie éleveuse, évitez les grands élevages multiraces dits « usines à chiots ». Les chiots ne sont pas mis dans de bonnes conditions et certaines races (notamment les races de petites tailles) sont vendues par soucis de rentabilité uniquement.

La période de 0 à 8 semaines est cruciale dans le développement comportemental, psychique, physique du chien. Le choix de l’élevage est donc très important. N’hésitez pas à vous y rendre à plusieurs reprises, à différentes heures, à demander à voir tous les chiens, à poser des questions sur les conditions de vie… Regardez l’attitude des chiens adultes et des chiots lorsque vous venez. Il faut qu’ils ne soient ni trop peureux ni trop excités.

Les chiens vivent-ils en chenils (en box) ou avec les humains? Ont-ils vu autre chose que 4 murs? Ont-ils pris la voiture? Sont-ils restés jusqu’à leur départ avec maman et les frères et sœurs? Quelles activités d’enrichissement du milieu l’éleveur a-t-il proposé? Est-ce trop, trop peu? Est-ce que le lieu de vie est propre? La maman s’occupe-t-elle de l’éducation de ses chiots?

Bref, les chiots ont-ils vu/vécu la vie, la vraie? Si ce n’est pas le cas, des problèmes de comportement peuvent en résulter comme des soucis de socialisation avec les autres chiens, d’habituation à l’environnement, de familiarisation à l’humain, aux chats ou autres animaux… Des problèmes d’hyper-attachement, d’hyper-activité, de protection de ressources, de malpropreté… 

Ps : vous pouvez demander à l’éleveur de vous orienter vers le chiot qui correspondra le mieux à vos attentes. Cela évite de repartir avec le plus excité qui vous aura sauté dessus en premier 😉

chiot carlin

Le choix d’un chiot chez un particulier

Lorsque vous achetez un chiot chez un particulier, vous n’avez pas l’assurance que les chiots soient exempts de maladies génétiques et les reproducteurs ne sont pas sélectionnés sur leur tempérament. Par exemple, il se peut qu’une chienne agressive ou anxieuse devienne reproductrice, imprégnant ses chiots de ses émotions.

Dans l’idéal, depuis leur naissance les chiots vivent dans une famille et voient la vraie vie. Ils participent à toutes les activités, entendent des sons, sentent des odeurs, voient des choses qu’ils retrouveront plus tard chez nous. L’environnement est moins aseptisé certes mais cela permet un apprentissage de la vie de chien plus tôt et de façon tout à fait naturelle, avec maman et la fratrie.

Lorsque je décris cela, je parle de particuliers avertis et qui font l’effort de produire ces conditions pour leurs chiots. Ce n’est pas le cas de tout le monde. Certains particuliers ne respectent absolument pas les besoins des chiots et cela crée des dégâts comportementaux importants.

Ce que j’observe en clientèle c’est que les chiots issus de particuliers sont déjà habitués à la ville et à la vie de famille alors que les élevages sont contraints d’être à la campagne, relativement isolés, et que c’est difficile pour les chiots de débarquer en ville à 8 semaines.

Attention à prendre votre chiot après ses 9 semaines et avant ses 3 mois afin de l’habituer à votre vie à vous. A partir de 4 mois, le chiot entre dans une période de peur de la nouveauté et il sera plus difficile pour lui de s’habituer à votre mode de vie. Bref, comme pour l’élevage, renseignez vous bien sur ce que le chiot a vécu depuis qu’il est né et observez les parents.

Le choix d’un chiot en animalerie

C’est le choix que je déconseille dans tous les cas.

La traçabilité, l’histoire, l’origine du chiot sont souvent floues.

Les dates légales pas toujours respectées et les périodes charnières dans le développement comportemental du chiot sont mises à mal.

Mais surtout, les chiots partent avec un sérieux handicap comportemental étant donné les conditions contre nature qu’ils subissent. On retrouve donc pratiquement toujours : la coprophagie, la peur des gens et/ou des chiens, la malpropreté, la peur de l’environnement, l’hyperactivité (pas de sevrage) etc.

Le choix d’un chien en refuge

Vous pouvez également, dans une démarche extrêmement généreuse et honorable, choisir de donner une seconde chance à un chien qui se trouve en refuge/famille d’accueil.

L’idéal évidemment c’est quand le chien à la chance d’être en famille d’accueil comme ca vous connaissez un petit peu son comportement, ses besoins spécifiques et ne serez pas trop surpris.

Pour les chiens de refuge, c’est un petit peu la roulette russe. En effet, un chien en cage (en refuge) n’est pas lui même. On ne peut pas prédire comme sera ce chien chez vous. On ne connait souvent pas la cause de l’abandon. Cela peut-être pour des raisons saugrenues comme « il bave trop » « il ronfle » « il sent mauvais » donc ne vous attardez pas trop sur son passé. Allez le voir à plusieurs reprises. Demandez à passer du temps avec lui, notamment lors des promenades en extérieur. Demandez aux bénévoles ET au personnel du refuge des informations sur lui.

A savoir qu’un chien de refuge en arrivant chez vous sera perdu, il n’aura absolument aucun repère et sera traumatisé par l’abandon. Il lui faudra du temps pour se faire à vous, votre mode de vie, prendre confiance. Si vous respectez tous ses besoins, il lui faudra environ 40 jours pour s’adapter à son nouvel environnement. Vous découvrirez son tempérament au fil des semaines voire des mois qui suivront l’adoption. En se détendant, il va se désinhiber et vous montrer qui il est vraiment. Il faut prendre patience et reprendre les bases.

L’idéal est de se faire accompagner d’un professionnel qualifié qui travaille en douceur et au rythme du chien. Exit les méthodes brutales avec un chien de refuge, elles font plus de dégâts encore que sur les autres chiens car elles détruisent la confiance que le chien place en vous. Ce sont souvent des chiens qui ont été battus ou qui sont traumatisés. La douceur, la cohérence et la patience sont de mise.

Maintenant que nous avons vu ensemble comment choisir un chien ou un chiot, passons à l’étape suivante. Son accueil chez vous.

Maple et moi en voiture

Accueil du chiot et du chien

Quand on accueille un chien ou un chiot chez soi, il ne faut surtout pas oublier qu’il perd absolument tous ses repères. Le chien est un être social qui s’attache avant tout aux êtres qui l’entourent. Ainsi, quand nous allons le chercher, nous l’arrachons à sa famille, son environnement, sa vie, tout ce qu’il a connu jusqu’ici. Il est bénéfique de récupérer un doudou ou une couverture qui sent l’odeur de l’élevage/de maman/de la portée. Mettez cet objet sous lui et dans son lit pour le rassurer.

Les perturbations du chien à son arrivée

Le vomi du chiot

Lorsque vous récupérez le chiot, vous le mettez dans votre voiture. Il y a de fortes chances pour qu’il soit malade et ce pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, des raisons émotionnelles. Il perd ses repères, il est paniqué, il a donc des risques de vomir de peur.

Il n’a pas non plus l’habitude de prendre la voiture, il peut avoir le mal des transports. Il vaut mieux le placer sur la plage arrière au milieu pour qu’il voit la route. Soit dans vos bras soit dans une caisse de transport (s’il a l’habitude de la caisse de transport, sinon c’est un facteur anxiogène de plus). Si le mal des transports persiste, vous pouvez essayer le spray Adaptil contre ce problème ou des fleurs de Bach contre l’anxiété. Il se peut que votre chiot ait associé la voiture à une mauvaise nouvelle et stresse dès qu’il monte en voiture. C’est pourquoi il est important qu’il ait pris la voiture avant votre venue et que la personne qui vous le confie vous l’apporte dans la voiture (ce n’est ainsi pas vous qui l’emmener/l’arracher à sa famille).

Attendez également que votre chiot ait digérer pour prendre la voiture.

Attention aux jouets et babioles qui traînent. Les chiots sont en pleine période exploratoire par la gueule lorsque vous les accueillez. Ils prennent tout en bouche et peuvent avaler. Il convient donc de sécuriser les pièces auxquelles le chien aura accès.

Certains jeux également sont dangereux. J’ai personnellement donné une oreille de porc à mâcher à ma chienne. Elle l’a avalé tout rond : direction les urgences vétérinaires pour une opération. Ne donnez rien de trop petit.

La diarrhée du chiot

Souvent mes clients m’appellent paniqués et me disent que leur chiot à la diarrhée. Pas de stress, certes chez un chiot la diarrhée n’est pas bénigne car il se déshydrate rapidement. Cependant, avec l’émotion du départ, il se peut qu’il ait les selles molles pendant quelques jours. Alarmez-vous si les selles sont très liquides. Regardez la couleur de ses muqueuses et prenez sa température!

Ne changez jamais la nourriture d’un chiot au cours du premier mois de sa nouvelle vie chez vous. Il vit déjà assez de bouleversement comme cela. De plus, nous avons beaucoup fragilisé le système digestif de nos chiens à force de leur donner toujours des croquettes ainsi le moindre changement est source de diarrhée.

Quand sera venu le temps de changer la nourriture, n’hésitez pas à vous faire conseiller par des spécialistes et à faire une LONNNGGUUEE transisition 🙂

Le chiot qui tremble

Si votre chiot tremble, a l’air triste, ne mange pas, reste figé sur place, voire urine sur lui même si on le regarde… c’est normal. Il est pétrifié de peur et il a besoin de temps pour s’adapter. Laissez le s’habituer à sa nouvelle maison et à vous. S’il veut être tranquille, laissez le dans sa zone de confort. Il viendra vers vous en temps voulu. Évitez de le prendre dans vos bras et de l’emmenez partout avec vous. Il a besoin de se poser dans son corps et dans sa tête pour pouvoir analyser son environnement. Une fois calme, il sera prêt à venir vers vous.

Mon premier chien n’a pas fait un bruit durant les 15 premiers jours. Un jour nous avons entendu un aboiement, c’était un moment magique que je n’ai pas oublié. Il faut juste leur laisser du temps 🙂

Le chiot qui grogne

Certains chiots grognent. Cela peut-être pour défendre une ressource comme de la nourriture. Cela arrive notamment quand il y a eu compétition alimentaire avec une unique gamelle pour toute la portée. En clair, il fallait se battre pour manger! Dans ce cas, vous ne touchez pas à sa gamelle, vous ne restez même pas à proximité, sauf pour ajouter du bonus. Il va comprendre que vous ne lui retirez rien.

Certains chiots grognent pour jouer. C’est un moyen de communiquer à part entière. Essayez de détecter ce que veut vous dire votre chien.

La santé du chiot

Il se peut que votre chiot se gratte, tousse, ait des douleurs au ventre avec des diarrhées… Il est bon de faire un check-up chez votre vétérinaire pour vérifier qu’il est en bonne santé.

Il est nécessaire de le vermifuger, le vacciner, vérifier qu’il n’a pas de parasites ou maladie de peau type démodécie, de le faire pucer si ce n’est déjà le cas. Pourquoi pas lui faire faire un passeport si vous comptez voyager avec lui?

Sachez que si votre chiot déclare certaines maladies, vous pouvez vous faire rembourser les frais vétérinaires voire l’achat du chien si votre vétérinaire fait une déclaration comme quoi l’incubation de la maladie s’est faite chez le vendeur. 

Passé ce moment délicat de l’accueil du chiot, il est temps d’entamer les incontournables apprentissages éducatifs.

L’éducation du chiot

Différents apprentissages éducatifs sont nécessaires pour une cohabitation homme/chien de qualité. N’hésitez pas à vous faire aider par un professionnel pour poser de bonnes bases qui dureront toute sa vie.

N’oubliez pas que l’éleveur peut initier les premiers apprentissages mais vous devez tout travailler dès l’arrivée de votre chiot et de façon quotidienne! En clientèle, j’ai des chiens qui commençaient à être propres ou correctement socialisés qui ont « désappris » car cela n’a pas été travaillé à la maison. Rien n’est considéré comme acquis si vous ne faites pas de maintenance des apprentissages.

Et cela commence par l’apprentissage de la solitude.

La solitude : apprendre au chiot à rester seul

Lorsque nous allons chercher notre chiot, il n’a JAMAIS été seul. De plus, il s’agit d’un être social qui n’est pas génétiquement programmé pour être seul. Bref, il veut être avec vous! C’est d’ailleurs sa raison d’être.

Les premiers soirs, n’hésitez pas à placer le panier dans votre chambre et à l’éloigner petit à petit ou à dormir dans la pièce où il dormira seul plus tard le temps qu’il s’approprie les lieux. Une fois seul dans sa pièce, il ne faudra pas aller lui ouvrir s’il pleure / chouine. Attendez qu’il se calme pour aller voir si tout va bien.

L’apprentissage de la solitude commence par la « petite solitude ». Votre chiot doit apprendre à être seul même si vous être à la maison. Il aura tendance à vous suivre partout. Le fait de tempérer ce comportement constitue le premier pas vers l’apprentissage de la solitude.

Viendra dans un second temps l’apprentissage à être seul à la maison. Cela se fait par étape et à l’aide de rituels apaisants pour le chien. On ne part jamais comme un voleur, on rassure son chien en lui disant qu’on part mais qu’on revient. Il est important de lui laisser des occupations agréables lorsqu’il est seul comme un Kong fourré, un snuffle mat, des bois de cerf

Avoir un chiot propre : la propreté

Avoir un chien propre n’est pas une évidence. Quand il arrive chez nous, le chien n’a pas la capacité physique de se retenir. Ses sphincters seront efficients vers l’âge de  7 mois. Au début, il faut donc respecter un rythme de sortie toutes les 2 heures et après chaque sieste et chaque repas.

L’origine du chiot va énormément jouer sur cet apprentissage. Clairement, il a beaucoup plus de chance d’être propre s’il vient de chez un particulier qui lui aura appris les bases. Chez l’éleveur ou en animalerie il aura souvent appris à faire là où il se trouve. De même au refuge.

Ne grondez jamais un chien qui est malpropre. Vous rentreriez dans un cercle vicieux. Par crainte d’être grondé votre chien ferait ses besoins. Certains vont même jusqu’à boire leur pipi et manger leur caca pour faire disparaître les preuves.

Le chiot qui mordille

Le chiot, c’est bien connu, a une forte tendance à mordiller. C’est tout à fait normal. La gueule du chien c’est sa main. Ainsi, il l’utilise pour attirer votre attention. Il vous mordille pour vous dire « hey regarde moi, occupe toi de moi ».

Si sa maman a bien fait son travail, l’apprentissage à l’inhibition de la morsure (ne pas mordre trop fort) devrait être fait. Si ce n’est pas le cas, à vous de lui montrer que vous avez mal en retirant vos mains. S’il vous attrape le pantalon, arrêtez vous. Le mouvement va l’exciter.

Ignorez le quand il vous mordille, ainsi il apprendra à vous proposer un autre comportement pour attirer votre attention.

chiot mordille

La destruction : le chiot destructeur

L’étape qui va au délà du simple mordillement est la destruction. Elle a deux origines.

La première est un besoin de faire ses dents. Quand il perd ses dents de lait, le chiot ressent un besoin irrépressible de mordiller pour se soulager. Proposez lui des jouets durs à mâchouiller comme le bois de cerf.

L’autre raison qui pousse un chiot à détruire c’est l’anxiété ou l’ennui lié à la solitude. Il faut alors retravailler l’apprentissage à la solitude 🙂

Les aboiements, les chouinements et les pleurs du chiot

Un chiot va aboyer s’il ne sait pas rester seul pour signaler son désespoir ou son ennui. Il convient d’analyser le type d’aboiement pour comprendre le message envoyer par le chien. Vous pouvez enregistrer votre chien en votre absence.

Il va également aboyer pour attirer l’attention ou pour jouer, dans l’excitation.

Sachez que certaines races sont plus bavardes que d’autres, type chiens de berger. L’origine du chien joue un rôle également. Si il a baigné dans un univers bruyant, il aura appris à s’exprimer ainsi.

Le chiot qui mange ses excréments

Comme vu plus haut, il peut s’agir d’un comportement lié à la peur de se faire gronder.

Mais cela peut aussi venir des conditions de vie lorsqu’il était plus petit. S’il était en chenil, en cage, il n’a pas appris à faire ses besoins ailleurs que là où il se trouve et il a pu développer ce comportement de coprophagie. Il peut également s’agir d’un problème d’alimentation ou de comportement comme le pica.

Vérifier aussi que votre chien à bien été vermifugé.

La socialisation, l’habituation et la familiarisation du chiot

La socialisation aux autres chiens, la familiarisation aux humains et autres animaux et l’habituation aux divers types d’environnement doivent se faire dès le plus jeune âge et idéalement amorcée chez l’éleveur.

Si ce n’est pas le cas, on retrouve des problèmes de phobies, d’agressivité, d’inhibition…

Surtout, faites voir à votre chien tout ce qui constituera votre vie et donc la sienne. Mais attention à ne pas en faire trop, il faut y aller petit à petit. Il faut tout décomposer et éviter l’immersion. Par exemple : mette votre chiot en contact avec un chien calme et non l’emmener à l’école des chiots…

chien socialisation

Le chiot hyperactif

Ce terme d’hyperactivité est souvent mal employé car il s’agit d’un terme vétérinaire qui désigne une maladie.

Nous parlons ici de chiot très énergique. Il s’agit souvent d’un chiot sur-stimulé, qui n’a peur de rien. Il a beaucoup joué et monte très vite en excitation. Nous sommes tombés dans l’excès de stimulation. Ce n’est pas bon pour le chiot. Il va falloir le tempérer en lui proposant des activités calmes et des jeux d’intelligence.

Attention, un chiot dort 80% du temps, il est donc nécessaire de respecter ses temps de sommeil, ne pas le déranger quand il dort et le sortir 5 minutes par mois par balade (soit 15 minutes par balade à 3 mois, 20 minutes par balade à 4 mois etc.).

L’éducation de base du chiot

Pensez utile, lui apprendre ce qui servira vraiment en priorité

Tant qu’il est petit, je vous conseille vivement de travailler des aspects relationnels et important dans la vie de votre chien. Donc, profitez du fait qu’il vous suit partout pour travailler le rappel par exemple. Concentrez vous sur des choses utiles pour sa vie de tous les jours (socialisation, familiarisation à l’humain, rappel, liberté, marche en laisse sans tirer, le fait de « laisser », etc.).

Les idées reçues sur l’éducation du chiot

Non, vous n’avez pas besoin de dominer votre chien

Bonne nouvelle, il a été prouvé depuis des années que la dominance n’existe pas et encore moins entre 2 espèces différentes. Ainsi, si quelqu’un vous dit de soumettre votre chien, ne l’écoutez pas.

La violence amène la violence. Ne le frappez pas, ne le mettez pas sur le dos de force, ne l’attrapez pas par le cou, ne le mordez pas…

C’est lorsque votre chiot est si jeune que vous instaurez la confiance et l’envie de se faire plaisir mutuellement. Faites attention à ce qui vous est conseillé. Prenez toujours du recul.

Veillez à utiliser du matériel éducatif qui correspond à vos besoins mais surtout qui respecte son intégrité.

Sortez le dès qu’il arrive chez vous

J’ai encore vu une cliente adorable aujourd’hui qui a un chiot de 5 mois qui refuse de faire ses besoins dehors tant il est mal à l’aise à l’extérieur. Pourquoi ? C’est tout simplement un conseil du vétérinaire que de ne pas sortir le chiot avant son rappel de vaccin. Je ne vous dirai jamais de sortir votre chiot partout. Il faut respecter son rythme de sommeil (10 min maximum par sortie à 2 mois) et ne pas l’exposer à des maladies. Sortez le dans des lieux où tous les chiens du quartier ne font pas leurs besoins. Si vous le sortez, il y a un petit risque de maladie. Si vous ne le sortez pas avant 3 voire 4 mois, il y a 100% de chance d’avoir un problème comportemental qui en résulte touchant à la socialisation, la familiarisation à l’humain, l’habituation aux divers environnements…

Exit la cage

Certaines personnes conseillent de mettre le chien en cage pour éviter : qu’il détruise ou qu’il soit malpropre. La cage n’est en aucun cas une solution car elle ne règle aucun problème. Elle stresse le chien. Elle ne respecte pas les lois françaises : 5m2 par chien. Elle détruit la relation que vous avez avec lui. Aucun apprentissage n’est mis en place.

maple en longe

J’espère que cet article vous aura été utile et je vous souhaite une belle aventure avec votre chiot!

N’hésitez pas à me poser des questions, je suis toujours disponible pour discuter.

Lieux d’intervention : Paris – 93 – 94 + Bois de Vincennes

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Mylène Genairon © Parlez vous chien, 2017